Un jeune capitaine de Navire, Monsieur TIC, revient de voyage. Une fois arrivé chez sa tante, il s'éprend de sa cousine, qui vient d'être promise a un homme, très rigide. La pièce se déroule entre les "vivacités" du capitaine, qui le pousse à mettre sa botte aux fesses des gens l'agaçant de trop, accumulant ainsi les ennuis [source: Wikipedia].

En 1911, cette pièce en 3 actes (et 8 personnages) fut jouée à Oberbruck par une troupe "familiale". Il en reste une photographie.

En regardant de très près une ancienne photographie, on peut faire un petit "voyage" dans le temps pour prendre conscience de la vie de nos aïeux à un instant donné et ainsi les identifier et surtout les imaginer dans le contexte de leur époque (mode vestimentaire, environnement, activité, ...). C'est ce que j'essaye de faire un peu dans les lignes qui suivent à partir de la photographie ci-dessous prise à Oberbruck en 1911.




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Eugène LABICHE s'invite à Oberbruck (en 1911)




Eugène LABICHE s'invite à Oberbruck (en 1911)



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les acteurs
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SCHIRMER

Édouard ZELLER, un des douze enfants de Joseph ZELLER et Caroline STEGER (le moyeu de la roue généalogique familiale), a épousé en premières noces Clara SALMON (en 1851). De cette union naquirent 5 enfants dont Marie qui épousa Émile SCHIRMER (en 1883). Ils eurent 10 enfants dont Édouard né en 1884 et que l'on voit sur la photographie (Édouard SCHIRMER au numéro 7). Il avait donc 27 ans sur ce cliché.

Note: une soeur d'Édouard, Marguerite, épousa Philippe NOEL (en 1920). De cette union naquirent 3 enfants: Georges, Antoinette et Jean. Georges est le père de Nathalie mon épouse.

Après la mort de Clara en 1858, Édouard ZELLER épousa en deuxièmes noces Joséphine SOMMERVOGEL (en 1860). De cette deuxième union naquirent 6 enfants dont Thérèse qui épousa Eugène SCHIRMER (cousinage?). Thérèse et Eugène eurent 2 enfants: Jean et Madeleine. Ils figurent sur la photographie (Jean SCHIRMER au numéro 2 et Madeleine SCHIRMER au numéro 3). Né en 1884 Jean avait 27 ans sur ce cliché. Née en 1885 Madeleine en avait 26. La même année (1911), Madeleine épousa Victor HAAS. Quant à Jean, il épousa Suzanne JOBIN, également en 1911.


FEBVREL

Anne-Marie qui apparaît également sur la photographie (Anne-Marie FEBVREL au numéro 4) est une fille de Jules FEBVREL et Berthe ZELLER. Cette dernière étant une fille de Gaspard, un frère d'Édouard ZELLER (voir plus haut). Née en 1884 Anne-Marie avait donc 27 ans sur ce cliché.

Note: Anne-Marie est la soeur de mon grand-père Paul FEBVREL. Elle épousa Louis MALLIÉ en 1911, date de la photographie.


ZELLER

Berthe ZELLER avait un frère prénommé Paul. Paul ZELLER épousa une de ses cousines (Marguerite ZELLER) en 1885. Parmi leurs enfants figurent André et Jaques qui apparaissent sur la photographie (André ZELLER au numéro 6 et Jacques ZELLER au numéro 5). Nés respectivement en 1888 et 1890, André avait 23 ans et Jacques avait 21 ans sur ce cliché. André épousa Geneviève BORIE en 1915, Jeanne BRIET en 1923 et Élisabeth MICHEL en 1927. Quant à Jacques, il épousa Marie DE GIRVAL en 1912.


THALLER

Parmi les 12 enfants de Joseph ZELLER et Caroline STEGER (le moyeu de la roue généalogique familiale), il y eut Eugénie qui épousa Ignace THALLER (en 1835). Ils eurent 2 enfants: Adèle et Edmond. Edmond THALLER épousa Jeanne MAS. Leur fils Louis figure sur la photographie (Louis THALLER au numéro 1). Né en 1887 il avait donc 24 ans sur ce cliché. Il épousa Berthe DESGRANGES en 1914.


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la performance
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"Les vivacités du capitaine TIC" est une pièce d'Eugène LABICHE (1815-1888). Écrite en 1861, elle comprend 3 actes. Il y a 8 personnages (*). Le livret fait 80 pages. La troupe familiale n'a peut-être pas joué entièrement la pièce et même si un seul acte fut présenté il n'en demeure pas moins que l'exercice n'était pas facile car il faut se tenir au texte (avec rigueur) pour ne pas dénaturer l'écriture d'Eugène LABICHE où les échanges entre acteurs sont souvent courts, brefs (voire lapidaires) et donc très nombreux et où l'expression corporelle va de pair avec les dialogues.

L'argument: après un long voyage autour du monde, le Capitaine Horace TIC revient chez sa tante Madame de GUY-ROBERT. Il tombe amoureux de sa cousine Lucile, qui vient d’être promise par son tuteur DÉSAMBOIS au triste pharmacien Célestin MAGIS. Le Capitaine TIC a le coup de botte facile et va devoir se contenir pour écarter ce rival.

(*) Distribution (6 hommes et 2 femmes):

    • Horace TIC (le capitaine de cavalerie),
    • Monsieur DÉSAMBOIS (le tuteur de Lucile),
    • Célestin MAGIS (le pharmacien, fiancé promis pour Lucile),
    • Bernard (le domestique du capitaine),
    • Baptiste (le domestique de madame de GUY-ROBERT),
    • Madame de GUY-ROBERT (la tante du capitaine TIC),
    • Lucile (la nièce de Madame de GUY-ROBERT),
    • un invité.

Il est difficile de dire précisemment, en se basant sur la photographie, l'attribution exacte des rôles. Quant aux costumes, on peut imaginer qu'en 1911 les vêtements de la bourgeoisie devaient être assez semblables à ceux de 1861, 50 années plus tôt (*), et date de la pièce (LABICHE décrivait les gens de son époque). Madeleine SCHIRMER et Anne-Marie FEBVREL ont vraisemblablement sur la photographie les vêtements qu'elles portaient habituellement en 1911. On notera cependant un soin particulier aux maquillages: les moustaches de Louis THALLER, certainement pas naturelles.

(*) [source Wikipedia] a) Le port vestimentaire masculin: il y a eu très peu d'évolution tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dans le très simple costume trois pièces (pantalon, veste et gilet) noir ou sombre porté aussi bien par les hommes les plus aisés que par la bourgeoisie plus modeste. b) Le port vestimentaire féminin: de façon générale, la jupe a perdu de l'ampleur de façon assez régulière, des années 1870 à 1910, tandis que le haut du corps, après avoir commencé à s'élargir pour compenser (manches gigot des années 1895), s'est mis lui aussi à s'amincir. À quelques exceptions près, la silhouette n'a cessé de perdre de l'ampleur et de la superbe, avant d'aboutir aux vêtements basiques et utilitaires du XXe siècle.








Eugène LABICHE (par NADAR)



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